lundi 21 novembre 2011

jour de vie sociale

J'essaie de m'adapter au fait nouveau : ce blog n'est plus anonyme. Je lis les blogs des autres. Je regarde ma fenêtre de Facebook ouverte au premier onglet. J'essaie de faire les paralèles et je suis confuse.

Je cherche ce qui me rend confuse et je ne trouve pas. Probablement que ça me criss en pleine face l'écart entre mon monde intérieur et mon monde extérieur. Peut-être que je réalise à quel point je charcute le fond de mes pensées avant de parler, à quel point ,j'extirpe toute émotion ou tout sentiment de ce que j'ai à dire avant de parler à ceux qui sont proche de moi.

Je suis fatiguée, tannée, brulée, je comprends pas trop le sens actuel de ma vie et j'essaie de pas le chercher parce que je sens que je perdrais la raison. J'ai donc pas ouvert Facebook pis pas appelé grand monde depuis au moins 3 semaines.

C'est rare c'est temps-cis, mais je suis toute seule ce soir. Étape 1:  M'asseoir sur le divan et ne rien faire.  Étape 2: Essayer de poster quelque chose parce que j'ai toujours peur de finir par arrêter d'écrire. Étape 3: Ouvrir Facebook.

Ça y est. Je me sens atrocement mal. Fidèle à moi-même, j'ai pas pris le temps de me préoccuper de mes amis ces derniers temps. Ni de mes parents, nide ma fille, ni de ma job, ni de moi-même j'pense. J'étouffe la voix dans ma tête qui s'évertue à répéter que ça sent la dépression ou le burnout. J'ai pas l'temps ni la motivation pour ça.

Je me sens coupable. Coupable de quoi. De pas prendre le temps? D'être absente? Est-ce que j'aurais peur de perdre mes amis si je ne m'en occupe pas? Peut-être que finalement je me sens juste stupide de pas accorder de l'importance aux bonnes affaires.

Me sentir coupable de pas avoir envie de parler? De pas me comprendre moi-même? D'avoir peur de comment ça va finir? D'avoir une chienne atroce que ça se replace pas comme j'me répète chaque fois que je suis inquiète pis que j'me sens comme si j'avais les pieds dans le vide?

De toute façon parler pour dire quoi? Quand même beau je capoterais ça à n'importe qui, ça va pas m'avancer à rien. La compassion m'écoeure. La compréhension est tellement rare. Anyway c'est un autre débat ça.

Pis de toute façon quand même beau j'essaierais de me vider le coeur à quelqu'un, je contrôle tellement ce que je ressens que ça sort comme un fait divers.C'est ben sur que mon interlocuteur pense que c'est pas grave pis qui a rien là.  À moins d'être saoûle. Pis la ça débarque pis je crache en pleine face. Mais t'es saoûle c'est normal que tu dises n'importe quoi. Heureusement peut-être.  De même, j'ai pas besoin de répondre à la question comment ça va pour de vrai.

Pour en revenir à mes moutons, je me suis logguée en tremblant presque et j'ai pris 5 minutes pour évaluer les dégâts de pas avoir parlé à personne depuis 3 semaines pis d'avoir presque ignoré tout le monde. Pas de blast de marde, ça serait venu dans 2 semaines. J'avais encore du temps.

1# Souhaiter bonne fête à une couple de personnes pour avoir l'air fine

2# Commenter des niaiseries pour avoir l'air d'exister

3# Choisir minutieusement ce que je vais dire à mes plus vieux chums parce que j'sais que j'vais inévitablement me claquer des remarques désagréables.

Et la ça start. à ma plus grande surprise ça arrête pas, je suis dans le jus, j'arrive pas à fournir à la demande.

Bref, ma vie sociale est pas morte en mon absence. Je viens d'ouvrir MSN, l'autre partie de ma vie sociale, ou plutôt familiale me rapelle que j'ai une vie.

J'ai surtout une vie à sauver... Celle de ma fille qui est dans un état dangereusement dangereux. Je vais aller m'occuper de mes priorités alors. ;)

À tous ceux à qui je n'ai pas eu le temps de répondre aux courriels, ça viendra!! ;)

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