vendredi 12 mars 2010

Faut toujours finir par en revenir...

Je suis revenue lundi soir de chez les parents à ex-mari, avec ex-mari lui-même. Je ne me rappelle plus s'il a dormi chez moi. Je crois que non mais rien n'est moins sûr...

Peu de chose à dire sur cette fin de semaine. J'aime bien ses parents. Sa mère est particulière mais je l'aime bien et elle m'aime bien aussi. Son père, l'ombre de lui-même depuis l'ACV qu'il a fait l'an dernier juste après que j'aie laissé ex-mari.

La cousine d'ex-mari est enceinte et a demandé au frère d'ex-mari d'être parrain m'a raconté ex-belle maman, à travers ses intarissables larmes de joie.

Intarissables larmes de joie qui sous-entendaient que le point culminant de son existence serait le jour où moi-même, dans toute ma folie et ma façon de vivre encore plus déconnectée des sentiments qu'un homme, (qu'elle a mit des années a apprivoiser) allait ENFIN lui donner ce rejeton tant attendu.

C'est beau, je trouve ça beau. J'aurais aimé ça avoir une vie comme ça peut-être. C'est sécurisant. Mais je ne suis pas comme ça. Je suis une battante guerrière indifférente. Ne pas se cacher soi-même sa vraie nature. Cette fin de semaine dans un monde différent du mien m'a laissé 48 heures sur un sentiment étrange d'envie et de dégoût.

Réponse a une émotion qui émerge, mardi matin je me suis activée comme une débile. J'ai fais en 2 jours tout ce que j'aurais normalement fais en 2 semaines. Changer copie-conforme d'école avec tout le tralala que ça implique, fais le grand ménage de toute la maison (what a big deal!!!) soigné le chien arthritique, toute la paperasse de marde, reçu le reste de mes vaccins pour l'hépatite pis celui du H1N1 tant qu'à être là, fais mon rapport d'impôt à minuit le soir j'envisageais sérieusement de commencer à arranger les cloisons de ma maison, mais j'ai laissé faire, finalement.

Lundi soir, en revenant, j'ai eu une grande discussion avec Mâle-Alpha avec un grand coeur sur notre ex-avenir. Une discussion d'adultes, comme toujours, sans cris, sans coups, sans heurts. Une discussion où on dit ce qu'on pense réellement et sans détours, et que personne se fâche, et tout le monde comprends même ce qu'il ne veut pas comprendre.

Six ans plus tard, je ne veux pas d'enfants. Lui oui. Et je ne serai pas celle qui va porter le poids de la fin de sa lignée. Ni le poids d'un enfant que je n'aurait que pour lui faire plaisir. Impasse.

Impasse sans impression ni commentaire de sa part. Je t'aime qu'il m'a dit. Tu m'aimes mais ce n'est pas une raison pour passer à côté de ce que toi tu veux vraiment. Et des enfants, c'est pas un cinéma maison ni un char de luxe. Des enfants, quand t'en veux, tu regrettes jusqu'à ton dernier souffle de ne pas en avoir eu. Moi j'ai pas ce problème là. J'ai déjà copie-conforme.

Devant l'impasse et ses grands yeux bleu-triste, il a délicatement, avec tout son amour, changé de sujet. Me laissant encore une fois, avec le fardeau de prendre une décision qu'il est incapable de prendre, et qu'il ne veut pas prendre non plus et qu'il risque de contester violemment même s'il sait que c'est la seule issue....

2 commentaires:

  1. J'en ai 4, je les voulais pis des fois, j'mange mes bas en #$$%%. Alors si tu n'en veut pas, assume!!!

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  2. Magnolia: Je te lève mon chapeau!!!! J'en ai une seule, pis même si j'en voulais d'autres, l'idée de recommencer ça 13 ans plus tard me rends cinglée!! ;)

    C'est juste malheureux de se confronter à une impasse de même et de se sentir le devoir de décider à la place de l'autre... Mais bon... J'arrive presque au stade de l'acceptation ;)

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