vendredi 5 mars 2010

L'impuissance de l'homme

Fuck, je dors pas encore! Je suis brûlée ben raide mais je dormirais pas. Je déteste ça feeler de même.

La date me gosse depuis minuit. 5 mars. 5 mars. C'est pas mercredi des cendres... C'est pas encore pâques. C'est certainement pas noël... C'est quoi le 5 mars.

BANG! Claque dans face pour la première fois en 6 ans.

Le 5 mars c'était la date de mon avortement. La date du début de la fin de mon couple. La date ou j'ai décidé toute seule de pas avoir un enfant qu'on avait fait à 2. Et Dieu sais qu'il le voulait cet enfant là! Le diable m'en parle encore.

Lui - Écoute, ça va être cool. Je t'aime, je veux que tu sois la mère de mes enfants, ça fais 4 ans qu'on est ensemble, on s'aime, on se veut comme au premier jour.

Moi - Écoute, moi je veux pas être la mère de d'autres enfants pour le moment. point barre. J'en ai déjà une pis j'ai encore 12 ans pour en pondre un autre, pis là, la dernière chose que je veux, c'est un enfant.

Lui - Ouin mais c'est aussi le mien

Moi - [Réflexion : euh oui. t'as raison. Mais c'est pas toi qui va être enceinte 9 mois, pis qui va avoir un enfant pour faire plaisir à l'autre parce que t'en veux pas vraiment. Mais là je feel mal parce que t'as aucun droit de regard, aucun pouvoir, parce que c'est mon corps. C'est débile, mais c'est ça pareil] Je sais, t'as raison, mais en même temps, je veux plus en entendre parler.

On en a jamais vraiment reparlé. Le 5 mars, ma chum de fille qui me flattais les cheveux pour me réveiller de mon coma éthylique du Mexique y'a 2 semaines à pris congé, et est venue avec moi ce et a assisté à la charcuterie, sa main dans la mienne.

Ce 5 mars là. Il est rentré saoûl mort. J'ai rien dit. J'ai dormi sur le divan. On en a jamais reparlé. Je l'ai laissé quelques mois plus tard.

La belle affaire. Je t'adores. Mais t'as 10 ans de plus que moi, tu rêves d'une petite vie tranquille pis d'une famille. Une petite vie tranquille dans mon monde ça n'existera jamais pis j'me pendrais si c'était le cas. Pis une tite famille, j'en élève une depuis que j'ai 15 ans, et pour l'instant pis les prochaines années, c'est hors de question que j'en aie d'autres.

Trouve toi une fille qui veut les mêmes choses que toi, la même vie que toi. Je t'aime et je pars parce que ce que tu veux, tu ne l'auras jamais avec moi. Même si tu répètes sans cesse que c'est moi que tu veux.

Épilogue: Je suis partie, il m'a aidé a faire mes boîtes, ses yeux plantés dans les miens, attendant chaque seconde que je dise, je t'aime, je reste. Il ne m'a pas demandé de rester ce jour-là. Je suis partie.

Il s'est trouvé une fille plutôt moche, pas très brillante, mais à finalement eu son enfant, et en ont un 2ème en route.

Je l'ai revu quelque fois par hasard. Même scénario. Sa blonde fait une crise d'hystérie parce qu'elle sait que je suis à moins de 100 km à la ronde. Il s'engueule avec, reviens me voir. Automatique comme un aimant. Le linge saute, et on en profites goulument. Il le dit à sa blonde. Elle fulmine et veux ma peau, elle l'aura jamais chu ben plus wise qu'elle.

Plus tard, il va cesser de me parler. Complètement. Pour je ne sais pas encore combien d'années. Mais je sais pourquoi ;)

L'enjeu éthique adressé aux hommes:

Oui oui, vous les gars. J'ai décidé de ne pas avoir un enfant fabriqué à 2 avec le désaccord complet de l'autre partie. Avais-je le droit. Et lui son droit c'était quoi? Ça vous dit quoi se genre de situation. Et si c'était vous le futur pas papa du futur pas bébé parce que mère indigne fais juste à sa tête??? Je veux vous entendre :D

6 commentaires:

  1. Galadriel avait raison ! J'aime beaucoup ton blog :)

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  2. Oui, tu avais le droit légal parce qu'il y a un cas célèbre : le cas de Chantal Daigle, qui s'était fait avorter malgré les injonctions de son hurluberlu et violent de conjoint. La cours suprème, il me semble, avait statué sur le fait que seule la femme avait un droit de regard sur son corps et le choix, ou non, de l'avortement.

    Moralement parcontre, ça se discute. Il faut le faire à deux ce bébé là quand même sauf que, dans la société "moderne", de plus en plus d'indices comportementals féminin tendent à faire croire que l'homme pourrait être une relique du passé, comme si vous étiez supérieure, les seules à avoir évoluées. S'il était possible d'être fécondée sans spermatozoïdes, donc sans hommes aux alentours ni unicellulairement, je serai curieux de savoir combien de femmes opteraient pour cette solution.

    Normal qu'après ta décision, le couple ait volé en éclat à mon avis. Perso, je l'aurais mal pris aussi et ça se serait terminé là, immédiatement. Je ne dis pas que c'est ton cas mais un enfant, ça se discute avant d'en concevoir un ou avant d'avoir une fécondation non-désirée. Si les parties ne s'entendent pas depuis le début, malgré que tout puisse changer, c'est mal partis quoi.

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  3. Moi je pense que si ça te tente pas d'avoir d'enfants, tu te tournes et tu lui dis vas-y dans mon dos ou ben shoote ça dans ma bouche j'aime tellement le goût. J'imagine que tu devais savoir un peu qu'il en voulait. C'est plate, mais c'est fait ainsi. C'est ton corps, tu as la décision finale de garder ou non que lui en veule un ou non. Vous avez plus de power que vous pensez mesdames ;)

    J'ai bien aimé ce premier texte, je continue la lecture.

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  4. Wouaahh!! Il faut vous préciser ici, quelques informations dont je n'ai pas mentionné l'existence dans le texte.

    À RETENIR: Chum steady et grossesse absolument pas prévue, fuck dans le changement de contraception j'imagine et overstock de fertilité de mon bord ;)

    À l'époque, c'était mon chum depuis 4 ans. Pas premier du bord que j'ramasse un soir d'ennui! Ni non plus mon amant ou le meilleur ami avec qui je couche! C'était mon vrai de vrai chum qui tentais de me convaincre de devenir mon mari. Mais il considérait ma jeune vingtaine et semblait comprendre que s'tai vraiment pas le temps de se marier!

    Cette grossesse là était pas mais vraiment pas prévue. Je suis visiblement assez fertile pour tomber enceinte juste à voir un gars!

    Mon précieux génycologue à fini par trouver une solutio miracle depuis ;)

    Ce gars-là était convaincu qu'il état stérile, donc bonne nouvelle, non tu l'es pas, mauvaise nouvelle, plus de pression sur mon moi-même.

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  5. Très bon texte.

    Pour ma part, je crois que la décision finale revient à la femme parce que c'est elle qui le porte. C'est elle qui en ressentira les stigmates dans et sur son corps pour le reste de sa vie. La seule souffrance de l'homme dans le processus de gestation, c'est l'attente. Tu parles d'une souffrance. Les hommes devraient fermer leur yeule pendant neuf mois et agir en esclave, si ce n'était que de moi.

    Ça me fait un brin chier de l'admettre en tant que gars. Mais j'pense que y'a une limite au pouvoir de l'homme dans de telles circonstances. On peut décider à deux de le faire. Mais de le garder ou pas, n'en déplaise à l'homme, la femme dispose ultimement d'un veto corporel. Ça fait peut-être en sorte que certaines femmes feront des crisses de coups bas, parfois, pendant cette période de vie conjugale. Mais la vie n'est pas équilibrée, et parfois, faut simplement se résigner.

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  6. Ta solution miracle... c'est Mirena?
    Moi aime Mirena. :D

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